Lire Proust, c’est consentir à un double enchantement : celui, d’abord, qui naît de ces longues phrases soigneusement tissées, où se déploie la métaphore inventive et précise ; celui, ensuite, qui procède d’un humour souverain, qui juge les êtres à leur juste poids d’inconsistance. Mais à ces fastes poétiques, à ce salubre exercice de l’intelligence, ce récit ajoute une autre dimension, l’attachement à la mère, aux souvenirs et aux émotions de l’enfance.