La psychanalyse a produit avec Freud une mutation sans précédent dans la conception de l’homme : désormais nous savons qu’un déterminisme inconscient organise notre existence. Ce déterminisme se révèle clairement, avec Lacan, comme celui du langage lui-même. Dès lors que la psychanalyse reconnaît cette dimension, elle doit, bien sûr, lui laisser toute sa place dans la théorie. Celle-ci a sa rigueur, qui n’est pas seulement liée à un usage réglé des concepts. Mais il faut poser surtout qu’elle ne se réduit jamais à un ensemble d’énoncés où l’on oublierait l’énonciation.