Bajazet aime Atalide tout en feignant d’aimer Roxane, qu’il doit épouser s’il ne veut pas être exécuté. Tous trois sont reclus dans le palais du sultan Amurat. Mais, dans ce lieu clos où s’enflamment les passions, le mensonge n’est-il pas un jeu dangereux ? Avec cette pièce orientale, Racine donne toute la mesure de son génie : son art de plaire en sacrifiant à la mode des « turqueries » se conjugue à l’implacable logique de la tragédie, à la fois spectacle et chronique d’une mort annoncée.