1622 - 1673. Fils d'un tapissier, il va chez les jésuites au collège de Clermont, puis fait des études de droit, avant de se tourner vers le théâtre. Il crée avec une famille de comédiens, les Béjart, l'Illustre-Théâtre (1643), qui n'a pas de succès. Il dirige alors pendant quinze ans (1643 - 1658) une troupe ambulante qui interprète ses premières comédies, inspirées de la farce italienne (l'Étourdi, 1655 ; le Dépit amoureux, 1656). À partir de 1659, installé à Paris, protégé de Louis XIV, il donne pour les divertissements de la Cour ou pour le public parisien de nombreuses pièces en vers ou en prose : comédies-ballets, comédies pastorales, comédies héroïques, comédies de caractère. Acteur et directeur de troupe, il crée véritablement la mise en scène et dirige avec précision le jeu des acteurs. Il joue, en tant qu'auteur, sur toute la gamme des effets comiques, de la farce la plus bouffonne jusqu'à la psychologie la plus élaborée. Les pièces où, s'attaquant à un vice de l'esprit ou de la société, il campe des personnages qui forment des types, sont de véritables chefs-d'oeuvre. Ses principales comédies sont : les Précieuses ridicules (1659) ; l'École des maris, les Fâcheux (1661) ; l'École des femmes (1662) ; Dom Juan, l'Amour médecin (1665) ; le Misanthrope, le Médecin malgré lui (1666) ; Amphitryon, George Dandin, l'Avare (1668) ; le Tartuffe, Monsieur de Pourceaugnac (1669) ; le Bourgeois gentilhomme (1670) ; les Fourberies de Scapin, la Comtesse d'Escarbagnas (1671) ; les Femmes savantes (1672) ; le Malade imaginaire (1673). Molière meurt quelques heures après la quatrième représentation de cette pièce.