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La vie bouddhique au temple Shaolin

Shi Heng Yi, fondateur et maître principal du Shaolin Temple Europe, vous partage dans son ouvrage "Shaolin Spirit" les enseignements de la tradition Shaolin pour vous guider sur la voie de la sagesse et de la maîtrise de soi. Dans cet article, Shi Heng Yi, vous propose de découvrir la vie bouddhique dans un temple Shaolin.

La vie bouddhique au temple Shaolin 


En chinois, le mot si désigne à la fois un temple et un monastère. Dans le langage courant, un temple est une enceinte sacrée et le monastère le lieu de résidence et de vie des moines ou des moniales. En réalité, le temple et le monastère occupent tous les deux une zone bien délimitée et la séparation entre les deux n’est généralement pas considérée de façon aussi stricte. La vie d’une communauté monastique se déroule dans les deux zones, et les lieux « sacrés » et « profanes » se touchent.


Le temple Shaolin est un monastère bouddhique dont la routine quotidienne est déterminée par des cérémonies bouddhiques. Des fêtes bouddhiques rythment son calendrier annuel. La communauté religieuse est constituée principalement de moines bouddhistes qui vivent en accord avec les règles monastiques bouddhistes (Vinaya). Le Vinaya s’applique également aux maîtres Shaolin occidentaux dans de nombreux domaines.


La traduction et la préservation de la doctrine bouddhique furent les deux premières missions du monastère Shaolin lors de sa fondation en 495. Sous le terme « doctrine bouddhique », comprenez non seulement les textes bouddhiques, mais aussi les méthodes éprouvées destinées à cultiver un esprit conscient et un mental sain. Le kung-fu Shaolin est considéré par les moines et les maîtres Shaolin comme l’application pratique de l’enseignement bouddhique.

L’entraînement de l’esprit se déroule dans le cadre d’une relation maître-élève et contribue à forger le caractère. Cette relation maître-élève et le développement de la force de caractère sont indispensables au déploiement des capacités assez extraordinaires, et souvent admirées, des combattants Shaolin. Sans force de caractère alliée à la faculté de porter un regard honnête et lucide sur soi-même, l’évolution intérieure ne peut pas s’opérer. Pour évoluer et s’améliorer constamment, il faut savoir reconnaître ses erreurs, mais aussi faire preuve de discipline mentale, d’endurance dans la pratique, de modestie, de persévérance et de patience, ainsi que de respect et d’humilité à l’égard des enseignements et des maîtres du temple Shaolin.


L’entraînement de l’esprit et l’éducation du caractère sont étroitement liés à la méditation et aux enseignements bouddhiques, et notamment aux Quatre Nobles Vérités et à l’Octuple Sentier, qui remontent au Bouddha Shakyamuni (566-485 avant J.-C.), le fondateur du bouddhisme.