Paris, rue de la Ferronnerie, vendredi 14 mai 1610, vers 4 h de l’après-midi. Un carrosse remonte la rue étroite et se trouve stoppé par deux charrettes qui bloquent le passage. Soudain, un homme tenant à la main un couteau surgit derrière la voiture. Il se penche à l’intérieur du carrosse et frappe l’un des occupants à plusieurs reprises. L’homme au couteau s’appelle François Ravaillac. Il vient de tuer le roi de France, Henri IV. Cet événement est l’un des épisodes les plus célèbres de l’Histoire de France. Mais si l’assassin d’Henri IV est connu, son geste a aussitôt fait naître de multiples questions, et depuis quatre siècles les historiens n’ont cessé de s’interroger : pourquoi tuer le roi ? Ravaillac a-t-il agi seul ? A-t-il été manipulé ? Avait-il des complices ? Le doute subsiste sur les motivations et les complicités éventuelles du régicide. Rouvrant le volumineux dossier de « l’affaire de l’assassinat d’Henri IV », l’auteur tente de répondre à la question élémentaire : à qui profite le crime ?